Situé
à 25 km
à l'Est de Metz, immédiatement au sud de la route Metz-Bouzonville.
L'ouvrage
se compose de 6 blocs :
Bloc
1 - Infanterie - Tourelle de mitrailleuses - casemate
Bloc
2 - Infanterie - Tourelle de mitrailleuses
Bloc
3 - Artillerie - Mortier de 81
Bloc
4 - Artillerie - Tourelle de 75
Bloc
5 - Artillerie Tourelle et casemate de 135
Bloc
7 - Artillerie - Tourelle de 75
En
arrière, 3 blocs -
Bloc
9 Infanterie - Tourelle de mitrailleuses, casemate
Bloc
Entré personnel 1/2 casemate
Bloc
Entrée matériel 1/2 casemate
Equipage
de l'ouvrage à la mobilisation : - 679 hommes
(officiers et sous-officiers hommes de troupe -
De plus, environ 200 hommes de toutes armes affectés
à l'ouvrage sont au repos à l'arrière et assurent les
relèves de personnel.
Composition
:
-
Un détachement du 162° RIF et un détachement du 163°
RAF
-
Un ensemble de détachements de diverses spécialités
du Génie :
-
détachements :
d'électro-mécaniciens
du 202° bataillon du Génie de forteresse,
de
sapeurs-mineurs du 202ème,
de
sapeurs de chemin de fer du Groupe de SCF n°607,
du
Génie "Transmission"
-
Un petit détachement du service de santé
-
Une représentation du service de l'Artillerie.
L'ouvrage
est commandé par le Chef de Bataillon Guillebot Ernest du 162°
RIF
Les
derniers jours de l'Anzeling
d'après
l'historique reconstitué après-guerre par le Cdt d'Ouvrage
|
Avant
le 16 mai 1940 l'ouvrage n'a jamais été pris a parti
par l'ennemi et inversement n'a ouvert aucune action
contre l'ennemi qui était hors de portée - L'activité
s'est bornée à l'organisation du terrain et à l'instruction.
Samedi
18 mai - Ouverture du feu par l'artillerie de
l'ouvrage sur Beckerholz - A partir de ce jour, pose
de barrages de mines en avant et sur les flancs de l'ouvrage.
La situation se stabilise dans le secteur jusqu'au 10
juin.
Samedi
10 juin - Nouveau replis des avant-postes et détachements
avancés fournis la DI.
Jeudi
13 juin : le Cdt de l'ouvrage reçoit du Commandant
du sous-secteur un renseignement selon lequel les troupes
d'intervalle se replieront vers le Sud à partir du 13
juin minuit, et que les équipages d'ouvrages sont chargés
de masquer ce repli. L'évacuation des ouvrages est prévu
pour une date ultrérieure.
Vendredi
14 juin : L'ennemi recherche le contact - A 8h00,
il atteint le GLAM, à 13h00 le Hoemerich, de 16 à 20h00
le Bucheltz et le bois d'Anzeling. Vers minuit, il apparait
dans le village d'Anzeling et à la lisière sdu-est de
ce village.
Samedi
15 juin : De jour, de très nombreux tirs de l'ouvrage
sur Remelfang et l'Hoemerich. Un observatoire ennemi
y est pris à parti - L'après-midi, tirs sur le village
de Freistroff. A partir de 17 heures, infiltrations
ennemies du Bois d'Anzeling vers le village -
La
nuit de 23 à 03heures, grosse activité de patrouilles
en avant des blocs de tête de l'ouvrage, sur la voie
ferrée au nord et devant l'ouvrage de Bousse.
Reçu
à 16 heures, l'ordre d'évacuer les ouvrages dans la
nuit du 16 au 17 juin. Le plan de destruction est mis
en œuvre selon une prescription donnée.
Au
cours de la nuit, la section de F.V Mercklin, ainsi
que les équipages des blockhauss d'intervalles se replient.
Les ouvrages sont livrés à eux-mêmes.
Dimanche
16 juin : Journée calme - Très peu d'objectifs -
A
20h30, le colonel Cochinard, Commandant le Secteur,
arrive à l'ouvrage d'Anzeling avec sa section de commandement,
refoulé par l'avance des allemands qui ont pu traverser
la ligne dans la région des ETANGS. (le village)
L'ordre
est donné de ne pas évacuer l'ouvrage. Les destructions
sont arrêtées.
Cet
ordre ne semble pas avoir été compris par l'ouvrage
de Bousse qui tire jusqu'à 4 heures du matin et se tait
ensuite.
Nuit
calme, l'ennemi maintenant seulement le contact.
Lundi 17 juin
: Journée assez calme - Tirs sur objectifs divers peu
importants - Dans l'après-midi actions ennemies sur
le village de Gomelange dans lequel l'ennemi s'introduit
par le Nord.
A partir de 17h30, l'ennemi
tente d'occuper le triangle voies ferrées en avant de
l'ouvrage de Bousse et de pénétrer sur les dessus de
l'ouvrage. Il est pris sous les tirs très efficaces
d'infanterie du bloc 1 et d'artillerie du bloc 5.
-Nuit du 17 au 18 très agitée
- Patrouille ennemies à proximité des blocs 1 et 3 (ouvrages
avant) et des blocs 9 et entrée du matériel (première
manifestation en arrière de l'ouvrage)
Mardi 18 juin
: L'ouvrage du Berenbach signale dans le vallon boisé
du Berenbach (entre cet ouvrage et l'ouvrage d'Anzeling)
des repères sur les arbres. L'ennemi cherche à s'infiltrer,
entre les deux ouvrages, de nuit.
Journée du 18 et nuit du 18
très calmes.
Mercredi
19 juin
: 12h00 Tirs de l'artillerie ennemie (105 et 155) sur
le bloc 9 et sur l'entrée du matériel - Ces tits son
effectues par des batteries en position à l'Est. Une
patrouille d'Anzeling sortie de 14 à 16 heures
constate que l'ouvrage de Bousse a été évacué - L'ennmi
n'a pu en forcer l'entrée, n'en occupe pas les dessus
et y a subi des pertes le 17 juin ( nombreuses traces
de sang à l'entrée de l'ouvrage).
Vers
17 heures, une auto venant de l'arrière arrive au barrage
fac au bloc 9, est prise à partie par ce bloc et fait
demi-tour.
A
20 heures, une moto isolée ennemie est signalée passant
à toute vitesse sur la route de Boulay. Des chevaux
de frises sont placés sur cette route
A
21 heures 40, une colonne motorisée, se dirigeant de
Boulay vers Bockange se heurte à ces chevaux de frise
puis s'engage sur la route militaire conduisant à l'entrée
du personnel. Elle est prise à partie par le canon de
37 de ce bloc et les F.M de cloche - Le mortier de 81
intervient sur le carrour à l'est du Galgeberg.
Un
side-car est incendié, un side-car touché reste sur
place ainsi qu'une moto intacte.
Jeudi
20 juin
: Tirs ennemis sur le bloc 9 au cours de la matinée.
Journée calme - Appui d'artillerie devant l'ouvrage
de Denting et en début de nuit sur le Bovenberg.
Vendredi
21 juin
: Au cours de la journée divers tirs d'artillerie sur
le bloc 9 et l'entrée matériel.Journée et nuit suivante
particulièrement calmes - manque d'objectifs.
Samedi
22 juin
: A 9 heures un parlementaire ennemi se présente à l'entrée
matériel - Il déclare venir de Burtoncourt, d'où son
colonel l'envoi pour demander la reddition de l'ouvrage
- Cette reddition est refusée. Au même moment, l'ouvrage
du Mont des Welsches demande l'appui des tirs d'artillerie
de l'Anzeling, appui qui ets doné.
De
11 à 12 heures bomardement asez violent de la totalité
de l'ouvrage d'Anzeling par l'artillerie ennemie - Aucun
dégat.
Dimanche
23 juin
: Au cours de la nuit du 22 au 23, des allemands f^èrent
au camp de Bockange le futur armistice qui a été annoncé
(cris, fusées..) Ces manifestations cessent avec le
tir du 75 du bloc 4 sur le camp.
A
2h00 : reconnaissance de patrouilles allemandes sur
l'observatoire de l'ouvrage du Berenbach - appui des
armes d'infanterie de l'ouvrage, résultat efficace.
9h30
- Tir intermittent de l'artillerie ennemie sur l'ouvrage
avant - Le reste de la journée est calme.
Lundi
24 juin : Journée calme- Le camp de Bockange
est évacué par l'ennemi - Un avion survole avec
insistance l'ouvrage à 17h00.
A
22 heures, tirs prolongés de soutien de l'artillerie
sur l'ouvrage du Mont des Welsches.
Mardi
25 juin : 0h35 heure de cessation du feu - L'ennemi
cesse toute activité
10h00
Des parlementaires allemands viennent annoncer le signature
de l'armistice.
Le
colonel oichinard commandant le secteur se met en liaison
avec le Général Greff, cdt le 45 C.A. Ce dernier
considère la garnison des ouvrages comme prisonnière
- Son point de vue est réprouvé en attendant des ordres
du gouvernement français.
Les
troupes qui encerclent l'ouvrage appartiennent à la
95 DI Gal Von Arnim - 28° IR...... Muller.
Mercredi
26 et jeudi 27 juin : RAS - Chacun reste sur ses positions.
Vendredi
28 : Le commandant de l'ouvrage reçoit du Colonel Cdt
le secteur, l'ordre de relever les champs de mines.
Samedi
29 juin :
Les
couleurs ont été hissées sur les ouvrages dès la signature
de l'armistice - Le commandement allemand menace
si les drapeaux français ne sont pas enlevés de faire
rendre les honneurs au drapeau allemand par les troupes
française au moment de la reddition.
Dimanche
30 : Vers 14 heures, visite du Colonel Marion de la
commission d'armistice qui confirme l'ordre du gouvernement
Française de remettre l'ouvrage aux autorités allemandes
- Les équipages sont en captivité.
Lundi
1er juillet : Le colonel de Souzy, venu à l'ouvrage,
confirme les ordres donné la veille par le colonel Marion.
Il est convenu que l'ouvrage sera évacué le 3 juillet
matin.
3
Juillet : L'ouvrage est évacué à 9 heures - A 10 heures
la garnison défile devant le colonel Cochinard, puis
est prise en compte par les allemands qui la dirigent
sur Sarrelouis, où les offciers sont séparés de la troupe.
Un
détachement de fonctionnement est laissé dans l'ouvrage.
**
Au
cours des opérations la garnison de l'ouvrage d'Anzeling
n'a subi aucune perte en tués et blessés.
Tous
les documents ont été détruits.
signé
Guillebot.
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