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 Art.7 de l'Armistice signé à Rethondes le 22/6/1940

 

 

 Toutes les fortifications terrestres et côtières, avec leurs armes, munitions et équipement, les stocks et les installations de toute origine se trouvant dans les régions à occuper devront être livrés en bon état. Devront être remis, en outre, les plans de ces fortifications ainsi que les plans de celles déjà prises par les troupes allemandes. Tous les détails sur les emplacements minés, les barrages de mines, les fusées à retardement, les barrages chimiques, etc., sont à remettre au Haut-commandement allemand. Ces obstacles devront être enlevés par les forces françaises sur la demande des autorités allemandes

 


 

Situation sur la Ligne Maginot  le 25 à 00h35  lorsque les armes se taisent :

 

 

Sur les 22 gros ouvrages, 2 ont été sabordés sur ordre le 13 juin : "Le Chesnois et Velosnes

 

Sur les 31 petits ouvrages : de la ligne Maginot : "La Ferté" a été neutralisé le 19 mai, et "Thonnelle, sabordé avant l'évacuition du 13 - Quatre sont tombés après le repli des unités : Le Bambesch, le Kerfent, le Haut-Oirier et le Welschoff.

Il en reste 25 à l'heure du cessez-le-feu auxquels s'ajoutent 130 casemates, et plus de 60 abris et une quinzaine d'observatoires...

 

 

 

L'ouvrage d'ANZELING  

  Situé à 25 km à l'Est de Metz, immédiatement au sud de la route Metz-Bouzonville. 

L'ouvrage se compose de 6 blocs :

 

Bloc 1 - Infanterie - Tourelle de mitrailleuses - casemate

Bloc 2 - Infanterie - Tourelle de mitrailleuses

Bloc 3 - Artillerie - Mortier de 81

Bloc 4 - Artillerie - Tourelle de 75

Bloc 5 - Artillerie Tourelle et casemate de 135

Bloc 7 - Artillerie - Tourelle de 75

 

En arrière, 3 blocs -

Bloc 9 Infanterie - Tourelle de mitrailleuses, casemate

Bloc Entré personnel 1/2 casemate

Bloc Entrée matériel 1/2 casemate

 

Equipage de l'ouvrage à la mobilisation  : - 679 hommes (officiers et sous-officiers hommes de troupe -

     De plus, environ 200 hommes de toutes armes  affectés à l'ouvrage sont au repos à l'arrière et assurent les relèves de personnel.

 

  Composition :

 

  - Un détachement du 162° RIF et un détachement du 163° RAF

 

 - Un ensemble de détachements de diverses spécialités du Génie :

- détachements :

d'électro-mécaniciens du 202° bataillon du Génie de forteresse,

de sapeurs-mineurs du 202ème,

de sapeurs de chemin de fer du Groupe de SCF n°607,

du Génie "Transmission"

 

- Un petit détachement du service de santé

 

- Une représentation du service de l'Artillerie.

 

L'ouvrage est commandé par le Chef de Bataillon Guillebot Ernest du 162° RIF

 

 

Les derniers jours de l'Anzeling

d'après l'historique reconstitué après-guerre par le Cdt d'Ouvrage

    Avant le 16 mai 1940 l'ouvrage n'a jamais été pris a parti par l'ennemi et inversement n'a ouvert aucune action contre l'ennemi qui était hors de portée - L'activité s'est bornée à l'organisation du terrain et à l'instruction.

Samedi 18 mai - Ouverture du feu par l'artillerie de l'ouvrage sur Beckerholz - A partir de ce jour, pose de barrages de mines en avant et sur les flancs de l'ouvrage. La situation se stabilise dans le secteur jusqu'au 10 juin.

Samedi 10 juin - Nouveau replis des avant-postes et détachements avancés fournis la DI.

Jeudi 13 juin : le Cdt de l'ouvrage reçoit du Commandant du sous-secteur un renseignement selon lequel les troupes d'intervalle se replieront vers le Sud à partir du 13 juin minuit, et que les équipages d'ouvrages sont chargés de masquer ce repli. L'évacuation des ouvrages est prévu pour une date ultrérieure.

Vendredi 14 juin : L'ennemi recherche le contact - A 8h00, il atteint le GLAM, à 13h00 le Hoemerich, de 16 à 20h00 le Bucheltz et le bois d'Anzeling. Vers minuit, il apparait dans le village d'Anzeling et à la lisière sdu-est de ce village.

Samedi 15 juin : De jour, de très nombreux tirs de l'ouvrage sur Remelfang et l'Hoemerich. Un observatoire ennemi y est pris à parti - L'après-midi, tirs sur le village de Freistroff. A partir de 17 heures, infiltrations ennemies du Bois d'Anzeling vers le village -

La nuit de 23 à 03heures, grosse activité de patrouilles en avant des blocs de tête de l'ouvrage, sur la voie ferrée au nord et devant l'ouvrage de Bousse.

     Reçu à 16 heures, l'ordre d'évacuer les ouvrages dans la nuit du 16 au 17 juin. Le plan de destruction est mis en œuvre selon une prescription donnée.

Au cours de la nuit, la section de F.V Mercklin, ainsi que les équipages des blockhauss d'intervalles se replient. Les ouvrages sont livrés à eux-mêmes.

Dimanche 16 juin : Journée calme - Très peu d'objectifs -

 A  20h30, le colonel Cochinard, Commandant le Secteur, arrive à l'ouvrage d'Anzeling avec sa section de commandement, refoulé par l'avance des allemands qui ont pu traverser la ligne dans la région des ETANGS. (le village)

   L'ordre est donné de ne pas évacuer l'ouvrage. Les destructions sont arrêtées.

Cet ordre ne semble pas avoir été compris par l'ouvrage de Bousse qui tire jusqu'à 4 heures du matin et se tait ensuite.

Nuit calme, l'ennemi maintenant seulement le contact.

Lundi 17 juin : Journée assez calme - Tirs sur objectifs divers peu importants - Dans l'après-midi actions ennemies sur le village de Gomelange dans lequel l'ennemi s'introduit par le Nord.

A partir de 17h30, l'ennemi tente d'occuper le triangle voies ferrées en avant de l'ouvrage de Bousse et de pénétrer sur les dessus de l'ouvrage. Il  est pris sous les tirs très efficaces d'infanterie du bloc 1 et d'artillerie du bloc 5.

-Nuit du 17 au 18 très agitée - Patrouille ennemies à proximité des blocs 1 et 3 (ouvrages avant) et des blocs 9 et entrée du matériel (première manifestation en arrière de l'ouvrage)

Mardi 18 juin : L'ouvrage du Berenbach signale dans le vallon boisé du Berenbach (entre cet ouvrage et l'ouvrage d'Anzeling) des repères sur les arbres. L'ennemi cherche à s'infiltrer, entre les deux ouvrages, de nuit.

Journée du 18 et nuit du 18 très calmes.

 Mercredi 19 juin : 12h00 Tirs de l'artillerie ennemie (105 et 155) sur le bloc 9 et sur l'entrée du matériel - Ces tits son effectues par des batteries en position à l'Est. Une patrouille d'Anzeling  sortie de 14 à 16 heures constate que l'ouvrage de Bousse a été évacué - L'ennmi n'a pu en forcer l'entrée, n'en occupe pas les dessus et y a subi des pertes le 17 juin ( nombreuses traces de sang à l'entrée de l'ouvrage).

Vers 17 heures, une auto venant de l'arrière arrive au barrage fac au bloc 9, est prise à partie par ce bloc et fait demi-tour.

A 20 heures, une moto isolée ennemie est signalée passant à toute vitesse sur la route de Boulay. Des chevaux de frises sont placés sur cette route

A 21 heures 40, une colonne motorisée, se dirigeant de Boulay vers Bockange se heurte à ces chevaux de frise puis s'engage sur la route militaire conduisant à l'entrée du personnel. Elle est prise à partie par le canon de 37 de ce bloc et les F.M de cloche - Le mortier de 81 intervient sur le carrour à l'est du Galgeberg.

Un side-car est incendié, un side-car touché reste sur place ainsi qu'une moto intacte.

Jeudi 20 juin : Tirs ennemis sur le bloc 9 au cours de la matinée. Journée calme - Appui d'artillerie devant l'ouvrage de Denting et en début de nuit sur le Bovenberg.

Vendredi 21 juin : Au cours de la journée divers tirs d'artillerie sur le bloc 9 et l'entrée matériel.Journée et nuit suivante particulièrement calmes - manque d'objectifs.

Samedi 22 juin : A 9 heures un parlementaire ennemi se présente à l'entrée matériel - Il déclare venir de Burtoncourt, d'où son colonel l'envoi pour demander la reddition de l'ouvrage - Cette reddition est refusée. Au même moment, l'ouvrage du Mont des Welsches demande l'appui des tirs d'artillerie de l'Anzeling, appui qui ets doné.

De 11 à 12 heures bomardement asez violent de la totalité de l'ouvrage d'Anzeling par l'artillerie ennemie - Aucun dégat.

Dimanche 23 juin : Au cours de la nuit du 22 au 23, des allemands f^èrent au camp de Bockange le futur armistice qui a été annoncé (cris, fusées..) Ces manifestations cessent avec le tir du 75 du bloc 4 sur le camp.

A 2h00 : reconnaissance de patrouilles allemandes sur l'observatoire de l'ouvrage du Berenbach - appui des armes d'infanterie de l'ouvrage, résultat efficace.

9h30 - Tir intermittent de l'artillerie ennemie sur l'ouvrage avant - Le reste de la journée est calme.

Lundi 24 juin : Journée calme- Le camp de Bockange est évacué par l'ennemi  - Un avion survole avec insistance l'ouvrage à 17h00.

A 22 heures, tirs prolongés de soutien de l'artillerie sur l'ouvrage du Mont des Welsches.

Mardi 25 juin : 0h35 heure de cessation du feu - L'ennemi cesse toute activité

 10h00 Des parlementaires allemands viennent annoncer le signature de l'armistice.

Le colonel oichinard commandant le secteur se met en liaison  avec le Général Greff, cdt le 45 C.A. Ce dernier considère la garnison des ouvrages comme prisonnière - Son point de vue est réprouvé en attendant des ordres du gouvernement français.

Les troupes qui encerclent l'ouvrage appartiennent à la 95 DI Gal Von Arnim - 28° IR...... Muller.

Mercredi 26 et jeudi 27 juin : RAS - Chacun reste sur ses positions.

Vendredi 28 : Le commandant de l'ouvrage reçoit du Colonel Cdt le secteur, l'ordre de relever les champs de mines.

Samedi 29 juin :

Les couleurs ont été hissées sur les ouvrages dès la signature de l'armistice -  Le commandement allemand menace si les drapeaux français ne sont pas enlevés de faire rendre les honneurs au drapeau allemand par les troupes française au moment de la reddition.

Dimanche 30 : Vers 14 heures, visite du Colonel Marion de la commission d'armistice qui confirme l'ordre du gouvernement Française de remettre l'ouvrage aux autorités allemandes - Les équipages sont en captivité.

Lundi 1er juillet : Le colonel de Souzy, venu à l'ouvrage, confirme les ordres donné la veille par le colonel Marion. Il est convenu que l'ouvrage sera évacué le 3 juillet matin.

3 Juillet : L'ouvrage est évacué à 9 heures - A 10 heures la garnison défile devant le colonel Cochinard, puis est prise en compte par les allemands qui la dirigent sur Sarrelouis, où les offciers sont séparés de la troupe.

Un détachement de fonctionnement est laissé dans l'ouvrage.

**

Au cours des opérations la garnison de l'ouvrage d'Anzeling n'a subi aucune perte en tués et blessés.

Tous les documents ont été détruits.

                                         signé Guillebot. 

 

  Légende :  

30 Juin ouvrage d'Anzeling - Venu apporter l'ordre de déposer les armes, les larmes aux yeux, le colonel Marion délégué du GQG et de la commission d'Armistice, inspecte le poste de l'entrée munitions qui lui est présenté par le colonel Cochinard.

 

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L'après-guerre

   Dans le cadre de l'OTAN, l'ouvrage d'Anzeling est remis en état de focntionnement et sera  opértionnel jusque dans les années pour être définitivement abandonné dans les années 70

(A suivre..)

 

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